Hannah Arendt : penser la modernité
Hannah Arendt, philosophe allemande née en 1906, a consacré son ½uvre au nazisme, à la guerre froide et à l'essor de la société de consommation. Selon elle, la modernité se caractérise par le fait d'avoir mis les hommes au travail, au détriment de toute autre forme d'activité. Dans "Condition de l'homme moderne", Hannah Arendt opère la distinction fondamentale entre trois activités humaines : le travail, l'½uvre et l'action. Tandis que l'½uvre et l'action bâtissent un monde humain, le travail, lui, n'assure que la survie de l'espèce. C'est pourtant sur cette activité peu noble que s'est édifiée la société moderne. Hannah Arendt juge ainsi sévèrement la modernité qui, adossée au dogme de la croissance, a fait triompher le travail et l'individualisme. Cette critique est-elle encore valable aujourd'hui ? Philippe Raynaud, professeur en sciences politiques avance quelques éléments de réponse.
Sciences humaines, n°239 (01/07/2012)
pp. 52-57
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Ajouter le résultat dans votre panierLe diagnostic est clair et inquiétant : le temps s'accélère. Nous serions absorbés par le présent qui nous tyrannise. Les choix qui s'offrent à nous sont si nombreux que, incapables de choisir, nous zappons de...Hannah Arendt, philosophe allemande née en 1906, a consacré son ½uvre au nazisme, à la guerre froide et à l'essor de la société de consommation. Selon elle, la modernité se caractérise par le fait d'av...
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