Les faux semblables de l'apprentissage
La structure sexuée des emplois, et en amont celle des formations professionnelles (Moreau, 1995), est tellement prégnante qu'elle apparaît implicitement comme une interprétation qui se suffit à elle-même, et donc que, nonobstant cette différence de structure, filles et garçons sont équitablement formés. Une étude sur l'apprentissage dans la région des Pays de la Loire se propose d'interroger cette évidence. Apprendre un métier va-t-il nécessairement de soi ? Les profits que les filles et garçons tirent de leurs formations sont-ils comparables ? En quoi la structure sexuée des formations s'articule-t-elle avec un rapport au métier et à son apprentissage sexuellement différencié ? Peut-on parler de neutralité masculine dans l'apprentissage d'un métier ?
Travail genre et societes, n°3 (01/03/2000)
pp. 67-86
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