L'emploi et la formation dans le secteur sanitaire et social dans les Pays-de-la-Loire
Le secteur sanitaire et social occupe une place primordiale dans la vie régionale, par son importance économique, et par les services rendus à la population. Au cours de la période récente, ce secteur a été traversé par des mutations importantes :- Le secteur hospitalier a connu dans la région d'importantes restructurations. A côté des fusions ou des regroupements d'établissements, des bouleversements moins visibles ont modifié en profondeur les conditions d'exercice : développement des démarches d'accréditation, diffusion des recommandations professionnelles, généralisation des protocoles de soins, et mise en oeuvre de la loi sur l'aménagement et la réduction du temps de travail. - Le secteur des personnes âgées a été concerné par la mise en oeuvre de la réforme de la tarification et l'instauration de l'APA (allocation personnalisée d'autonomie). - Différentes politiques ont été engagées pour favoriser le développement de la branche des aides à domicile, dans un objectif de professionnalisation : signature d'un accord de branche entre les différents employeurs, instauration de l'APA, création du diplôme d'auxiliaire de vie sociale (DEAVS) et reconnaissance de ces services comme "institutions sociales et médico-sociales".L'emploi :Les établissements de santé emploient 56 000 personnes dans la région. Les établissements pour personnes âgées et les services médico-sociaux pour personnes handicapées emploient respectivement 17 000 et 12 000 personnes.On dénombre un peu plus de 10 000 emplois dans la branche de l'aide à domicile. Les soins de proximité (ensemble des activités de soins contribuant à la prise en charge des patients au plus près de leur domicile) mobilisent 28 000 actifs. Dans le secteur sanitaire et social, les emplois de niveau V (aide à la personne, agents de service, personnel des services techniques ou généraux) ont une place importante. Ils représentent un actif sur deux dans les établissements de santé, quatre sur cinq dans les établissements pour personnes âgées et deux sur cinq dans les établissements pour personnes handicapées.Evolutions prévisibles : Parmi les différents éléments susceptibles d'influencer l'évolution de l'emploi et donc les politiques de formation dans les années à venir, trois facteurs ont été identifiés : les départs à la retraite, l'évolution de la densité médicale, le vieillissement démographique. Les besoins de remplacement seraient pour la période 2006-2010 de 2,7 % par an pour les éducateurs spécialisés des établissements pour personnes handicapées, de 3,5 % par an pour les infirmiers des établissements publics de santé et de 3,2 % pour les aides-soignants. Dans les Pays-de-la-Loire, le nombre de médecins va légèrement augmenter jusqu'en 2010 puis diminuer ensuite. Certains territoires sont déjà concernés par un recul de la densité médicale. Le vieillissement de la population va se poursuivre entre 2005 et 2015 : l'effectif du groupe d'âge des 85 ans et plus va ainsi augmenter de + 84 % dans la région.Relations emploi-formation :Les problématiques émergentes identifiées dans le rapport concernent notamment le décloisonnement des formations, la prise en compte des interventions à domicile dans le cursus de formation initiale, les pôles de référence en travail social, le nouvel environnement des instituts de formation en soins infirmiers, la prise en compte des emplois de niveau V et les conditions d'accueil des stagiaires.
19/09/2005
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