








Comment l'académie de Grenoble développe la VAE en milieu carcéral
En 2012-2013, l'académie de Grenoble (Isère) a mis en place un dispositif de Validation des acquis de l'expérience (VAE) spécifiquement adaptée aux personnes sous main de justice. Ce dispositif, expérimenté dans un premier temps par trois centres pénitentiaires, s'est élargi à sept centres puis neuf pour être aujourd'hui développé sur l'ensemble du territoire d'Auvergne-Rhône-Alpes par le Conseil régional, les services pénitentiaires, l'Éducation nationale et la Direccte.
Les candidats sont identifiés en milieu carcéral, via un travail conjoint entre le Service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip) et les responsables locaux d'enseignement qui interviennent en prison. Sont ciblés en priorité les détenus en fin de peine, lesquels pourront donc valoriser leur VAE dans un objectif de réinsertion professionnelle. Après identification de leurs compétences, un diplôme leur est proposé pour validation. En 2017, la majorité des diplômes validés visait un niveau CAP ou Bac. S'enclenche ensuite un accompagnement qui se prolonge jusqu'au passage devant le jury et à la validation, en passant par la rédaction du dossier de recevabilité. L'offre d'accompagnement se fait suivant des modalités de fonctionnement qui ne sont pas celles déployées pour les autres publics. "Par exemple, pour constituer le dossier de validation, les candidats ont besoin d'avoir accès à internet", indique Odile Maffet, conseillère en formation continue au Dava de l'académie de Grenoble. "L'accompagnateur VAE va se connecter pour eux, chercher les informations nécessaires, faire ce que le prisonnier ne peut pas faire, avec son accord."
Le parcours est aussi plus court qu'un parcours classique, puisqu'il dure six mois au lieu d'un an en moyenne. Les jurys sont organisés "sur demande", juste après la remise du livret. "L'organisation doit aussi s'adapter : des démarches particulières doivent être prévues pour les individus qui ont besoin de sortir pour se former, et les jurys doivent être composés de personnes qui puissent entrer en prison", précise Odile Maffet.
Ce parcours n'est toutefois pas dénué de difficultés notamment car les personnes peuvent être transférées ou libérées. Mais il leur permet d'entamer un parcours de réussite. Il aide à la réinsertion professionnelle, et lutte contre la désocialisation et la perte de compétences, qui peuvent découler d'une incarcération.
Depuis le début du projet, sur 69 personnes passées devant le jury, 90 % ont validé la totalité du diplôme, tandis que 10 % ont obtenu une validation partielle. Dans ce cas, les possibilités de poursuite de parcours sont étudiées et toutes les informations nécessaires sont communiquées au candidat pour l'aider à valider la ou les unités manquantes. En cas de libération, les détenus s'appuient sur les dispositifs de droit commun.
AEF info, n°597918 (16 janvier 2019)
Les candidats sont identifiés en milieu carcéral, via un travail conjoint entre le Service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip) et les responsables locaux d'enseignement qui interviennent en prison. Sont ciblés en priorité les détenus en fin de peine, lesquels pourront donc valoriser leur VAE dans un objectif de réinsertion professionnelle. Après identification de leurs compétences, un diplôme leur est proposé pour validation. En 2017, la majorité des diplômes validés visait un niveau CAP ou Bac. S'enclenche ensuite un accompagnement qui se prolonge jusqu'au passage devant le jury et à la validation, en passant par la rédaction du dossier de recevabilité. L'offre d'accompagnement se fait suivant des modalités de fonctionnement qui ne sont pas celles déployées pour les autres publics. "Par exemple, pour constituer le dossier de validation, les candidats ont besoin d'avoir accès à internet", indique Odile Maffet, conseillère en formation continue au Dava de l'académie de Grenoble. "L'accompagnateur VAE va se connecter pour eux, chercher les informations nécessaires, faire ce que le prisonnier ne peut pas faire, avec son accord."
Le parcours est aussi plus court qu'un parcours classique, puisqu'il dure six mois au lieu d'un an en moyenne. Les jurys sont organisés "sur demande", juste après la remise du livret. "L'organisation doit aussi s'adapter : des démarches particulières doivent être prévues pour les individus qui ont besoin de sortir pour se former, et les jurys doivent être composés de personnes qui puissent entrer en prison", précise Odile Maffet.
Ce parcours n'est toutefois pas dénué de difficultés notamment car les personnes peuvent être transférées ou libérées. Mais il leur permet d'entamer un parcours de réussite. Il aide à la réinsertion professionnelle, et lutte contre la désocialisation et la perte de compétences, qui peuvent découler d'une incarcération.
Depuis le début du projet, sur 69 personnes passées devant le jury, 90 % ont validé la totalité du diplôme, tandis que 10 % ont obtenu une validation partielle. Dans ce cas, les possibilités de poursuite de parcours sont étudiées et toutes les informations nécessaires sont communiquées au candidat pour l'aider à valider la ou les unités manquantes. En cas de libération, les détenus s'appuient sur les dispositifs de droit commun.
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[Dispositif] Validation des acquis de l'expérience (VAE) 138
[Thesaurus Centre-Inffo] ACCOMPAGNEMENT VAE
[Thesaurus Centre-Inffo] AUVERGNE 92003
[Thesaurus Centre-Inffo] DETENU 82118
[Thesaurus Centre-Inffo] PARTENARIAT 81703
[Thesaurus Centre-Inffo] RHONE-ALPES 92028
[Thesaurus Centre-Inffo] VAE 21069




