







Comprendre les mutations économiques à l'œuvre dans les Pays de la Loire : l'Insee analyse les statistiques socio-économiques des 20 dernières années
Industrie et tertiaire productif : des atouts à conforter. Économies ligériennes et transitions
L'économie dynamique des Pays de la Loire connaît de profondes mutations. Longtemps première région agricole française, la région ligérienne a su conserver une industrie forte depuis les années 1990. Même si, depuis vingt ans, l'économie régionale s'est fortement tertiarisée, constate l'Insee.
L'agriculture est en pleine décroissance : elle ne se situe qu'au 4e rang en 2019, avec 4 % de l'emploi total. Le nombre d'exploitations a chuté de moitié, tandis que leur surface moyenne a quasiment doublé.
L'industrie comptait 9 150 entreprises et 250 600 actifs dans la région Pays de la Loire en 2019. Bien que la part de l'emploi industriel dans la population active ait chuté (de 28 % à 16 %), cette baisse est plus contenue qu'au niveau national (- 17 %). Une désindustrialisation donc plus modérée qu'ailleurs. Les filières les plus dynamiques ? L'agroalimentaire, qui pèse près de 56 700 actifs (2e rang national, 3,7 % de l'emploi régional), la construction aéronautique et navale (Airbus, Chantiers de l'Atlantique, Renault, Naval Group…), la métallurgie (4e région française), la mécanique et la plasturgie.
Bien que moins spécifique à la région, la tertiarisation de l'économie est une tendance de fond majeure. Pourvoyeur des trois quarts de l'emploi total, le tertiaire ligérien est propulsé par l'informatique et l'ingénierie. Ainsi, les activités informatiques et les services d'information ont triplé, de 0,5 % à 1,6 % de l'emploi total, soit le 3e rang national. À noter aussi le poids de l'Action sociale qui représente 8,4 % de l'emploi régional. Globalement, le tertiaire régional représente 73 % de l'emploi total en 2019 contre 44 % en 1975.
Ces évolutions s'accompagnent d'une transformation des métiers et des qualifications socio-professionnelles avec un recul de la part des actifs ouvriers passée de 31 % en 1999 à 25 % en 2019, baisse qui affecte principalement les non qualifiés. En contrepartie, l'emploi des cadres, des professions intermédiaires et des techniciens a progressé, respectivement de 3,9, 2,3 et 1,4 %. Toutefois, l'étude relève que la bascule des métiers de l'industrie s'opère vers un niveau de qualification plus faible qu'en moyenne nationale. Concrètement, l'industrie manufacturière recrute moins de cadres, mais davantage de techniciens, ce qui se traduit par un sous-emploi de ces personnels : 28 % des salariés occupent un poste d'une catégorie socioprofessionnelle moins élevée que celle à laquelle ils pourraient prétendre par leur niveau de diplôme, contre 25 % en moyenne française. Les salaires y sont moindres : les actifs en emploi perçoivent 14 euros nets horaires, contre 15,3 €/h en France métropolitaine.
S'agissant des formes d'emploi, celles-ci ont évoluées en 20 ans, même si le salariat et le CDI restent dominants dans la région. Le nombre de non-salariés s'est stabilisé dans les années 2000 et augmente légèrement depuis les années 2010 suite à la création du statut d'auto-entrepreneur en 2008.
Forte présence de l'intérim, temps partiel subi, salaires plus faibles, diplômes trop élevés pour les postes occupés (36 % des actifs en emploi de moins de 25 ans), migrations démographiques : de nouveaux enjeux sont identifiés afin de permettre une transition équilibrée de l'économie ligérienne. Les mutations amorcées dans les organisations productives pourraient répondre à ces enjeux, telle que l'industrie dite 4.0 en faisant intervenir davantage d'intelligence artificielle dans les processus.
Insee analyses Pays de la Loire, n°109 (7 février 2023)
L'agriculture est en pleine décroissance : elle ne se situe qu'au 4e rang en 2019, avec 4 % de l'emploi total. Le nombre d'exploitations a chuté de moitié, tandis que leur surface moyenne a quasiment doublé.
L'industrie comptait 9 150 entreprises et 250 600 actifs dans la région Pays de la Loire en 2019. Bien que la part de l'emploi industriel dans la population active ait chuté (de 28 % à 16 %), cette baisse est plus contenue qu'au niveau national (- 17 %). Une désindustrialisation donc plus modérée qu'ailleurs. Les filières les plus dynamiques ? L'agroalimentaire, qui pèse près de 56 700 actifs (2e rang national, 3,7 % de l'emploi régional), la construction aéronautique et navale (Airbus, Chantiers de l'Atlantique, Renault, Naval Group…), la métallurgie (4e région française), la mécanique et la plasturgie.
Bien que moins spécifique à la région, la tertiarisation de l'économie est une tendance de fond majeure. Pourvoyeur des trois quarts de l'emploi total, le tertiaire ligérien est propulsé par l'informatique et l'ingénierie. Ainsi, les activités informatiques et les services d'information ont triplé, de 0,5 % à 1,6 % de l'emploi total, soit le 3e rang national. À noter aussi le poids de l'Action sociale qui représente 8,4 % de l'emploi régional. Globalement, le tertiaire régional représente 73 % de l'emploi total en 2019 contre 44 % en 1975.
Ces évolutions s'accompagnent d'une transformation des métiers et des qualifications socio-professionnelles avec un recul de la part des actifs ouvriers passée de 31 % en 1999 à 25 % en 2019, baisse qui affecte principalement les non qualifiés. En contrepartie, l'emploi des cadres, des professions intermédiaires et des techniciens a progressé, respectivement de 3,9, 2,3 et 1,4 %. Toutefois, l'étude relève que la bascule des métiers de l'industrie s'opère vers un niveau de qualification plus faible qu'en moyenne nationale. Concrètement, l'industrie manufacturière recrute moins de cadres, mais davantage de techniciens, ce qui se traduit par un sous-emploi de ces personnels : 28 % des salariés occupent un poste d'une catégorie socioprofessionnelle moins élevée que celle à laquelle ils pourraient prétendre par leur niveau de diplôme, contre 25 % en moyenne française. Les salaires y sont moindres : les actifs en emploi perçoivent 14 euros nets horaires, contre 15,3 €/h en France métropolitaine.
S'agissant des formes d'emploi, celles-ci ont évoluées en 20 ans, même si le salariat et le CDI restent dominants dans la région. Le nombre de non-salariés s'est stabilisé dans les années 2000 et augmente légèrement depuis les années 2010 suite à la création du statut d'auto-entrepreneur en 2008.
Forte présence de l'intérim, temps partiel subi, salaires plus faibles, diplômes trop élevés pour les postes occupés (36 % des actifs en emploi de moins de 25 ans), migrations démographiques : de nouveaux enjeux sont identifiés afin de permettre une transition équilibrée de l'économie ligérienne. Les mutations amorcées dans les organisations productives pourraient répondre à ces enjeux, telle que l'industrie dite 4.0 en faisant intervenir davantage d'intelligence artificielle dans les processus.
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