Des entreprises de Loire-Atlantique accompagnent déjà les fins de carrière pour maintenir l'employabilité de leurs personnels
Pour garder les seniors, des fins de carrières allégées
Le report de l'âge légal de départ à la retraite et l'allongement lié de la durée de carrière questionnent tant les actifs que les responsables d'entreprises. Des entreprises de Loire-Atlantique ont déjà anticipé cette tendance, ne serait-ce que pour conserver plus longtemps leurs seniors en période de pénurie de main-d'œuvre.
Chez ADT services 44, l'association d'aide à domicile a mis en place des plannings aménagés à partir de 55 ans. De plus, les employés de plus de 57 ans peuvent réduire leur temps de travail et leur rémunération, tout en maintenant le même niveau de cotisations retraite. Un accord de réduction du temps de travail qui va cependant être mis à mal en cas de report de l'âge de départ de la retraite.
Au Crédit agricole Loire-Atlantique Vendée (2 500 collaborateurs, dont 271 de plus de 55 ans), les salariés peuvent solliciter un temps partiel à partir de 58 ans. La banque a aussi mis en place le mécénat de compétences : les seniors peuvent mettre leurs talents au service d'une association du territoire de une à cinq journées par semaine, tout en maintenant leur niveau de salaire. Ce dispositif permet "d'accompagner la transition à un an du départ à la retraite", explique la DRH. La banque envisage aussi le tutorat intergénération.
Autre exemple d'aménagement de fin de carrière : dans certaines entreprises du Bâtiment, un ouvrier peut devenir chargé d'affaires ou dessinateur. Pour autant "l'entreprise doit prendre le temps et avoir la volonté de former et de préparer psychologiquement les salariés, pas toujours prêts à quitter le terrain", observe Soléna Busson-Mars, co-présidente de l'Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH) Loire-Atlantique. Céline Rigaud, DRH chez GEA réfrigération et coprésidente de la même association, préconise d'anticiper, "de se poser ces questions vers la quarantaine" pour placer certains personnels aux métiers pénibles physiquement dans les bureaux d'études par exemple. Pas aisé dans les faits, en période de pénurie de personnel, dans les petites entreprises aux possibilités de reconversion limitées et quand les entreprises supportent des contraintes financières et commerciales.
À la Caisse d'assurance retraite et de santé au travail (Carsat) Pays de la Loire, le service des risques professionnels enregistre une explosion des maladies professionnelles, notamment dans le secteur du BTP : Troubles musculosquelettiques (TMS), mais aussi des accidents du travail qui interviennent plus fréquemment après 50 ans. Car aux postures difficiles et au port de charges lourdes s'ajoutent le travail de nuit, les températures extrêmes, l'intensification du travail... Depuis deux ans, la Carsat multiplie les réunions avec les architectes de la région, les promoteurs et les maîtres d'œuvre pour trouver des solutions, car "il en va aussi de l'attractivité de ces métiers". Elle mène des campagnes de prévention, demande aux entreprises de se concerter (par exemple pour le chantier du futur CHU), afin de mutualiser certains équipements qui rendent les tâches moins difficiles.
Pour la présidente de la Fédération française du bâtiment (FFP) de Loire-Atlantique, si la carrière s'allonge, "il va falloir des moyens, organiser le travail pour que les salariés restent dans nos entreprises". La réduction de la pénibilité, une diversification des tâches et de la formation seront essentiels dans ce cas de figure.
Ouest-France, n°s.n. (9 mars 2023)
Chez ADT services 44, l'association d'aide à domicile a mis en place des plannings aménagés à partir de 55 ans. De plus, les employés de plus de 57 ans peuvent réduire leur temps de travail et leur rémunération, tout en maintenant le même niveau de cotisations retraite. Un accord de réduction du temps de travail qui va cependant être mis à mal en cas de report de l'âge de départ de la retraite.
Au Crédit agricole Loire-Atlantique Vendée (2 500 collaborateurs, dont 271 de plus de 55 ans), les salariés peuvent solliciter un temps partiel à partir de 58 ans. La banque a aussi mis en place le mécénat de compétences : les seniors peuvent mettre leurs talents au service d'une association du territoire de une à cinq journées par semaine, tout en maintenant leur niveau de salaire. Ce dispositif permet "d'accompagner la transition à un an du départ à la retraite", explique la DRH. La banque envisage aussi le tutorat intergénération.
Autre exemple d'aménagement de fin de carrière : dans certaines entreprises du Bâtiment, un ouvrier peut devenir chargé d'affaires ou dessinateur. Pour autant "l'entreprise doit prendre le temps et avoir la volonté de former et de préparer psychologiquement les salariés, pas toujours prêts à quitter le terrain", observe Soléna Busson-Mars, co-présidente de l'Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH) Loire-Atlantique. Céline Rigaud, DRH chez GEA réfrigération et coprésidente de la même association, préconise d'anticiper, "de se poser ces questions vers la quarantaine" pour placer certains personnels aux métiers pénibles physiquement dans les bureaux d'études par exemple. Pas aisé dans les faits, en période de pénurie de personnel, dans les petites entreprises aux possibilités de reconversion limitées et quand les entreprises supportent des contraintes financières et commerciales.
À la Caisse d'assurance retraite et de santé au travail (Carsat) Pays de la Loire, le service des risques professionnels enregistre une explosion des maladies professionnelles, notamment dans le secteur du BTP : Troubles musculosquelettiques (TMS), mais aussi des accidents du travail qui interviennent plus fréquemment après 50 ans. Car aux postures difficiles et au port de charges lourdes s'ajoutent le travail de nuit, les températures extrêmes, l'intensification du travail... Depuis deux ans, la Carsat multiplie les réunions avec les architectes de la région, les promoteurs et les maîtres d'œuvre pour trouver des solutions, car "il en va aussi de l'attractivité de ces métiers". Elle mène des campagnes de prévention, demande aux entreprises de se concerter (par exemple pour le chantier du futur CHU), afin de mutualiser certains équipements qui rendent les tâches moins difficiles.
Pour la présidente de la Fédération française du bâtiment (FFP) de Loire-Atlantique, si la carrière s'allonge, "il va falloir des moyens, organiser le travail pour que les salariés restent dans nos entreprises". La réduction de la pénibilité, une diversification des tâches et de la formation seront essentiels dans ce cas de figure.
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Ajouter le résultat dans votre panierÀ l'occasion de la Journée des droits des femmes, Pôle emploi, la Dreets Pays de la Loire et la Préfecture des Pays de la Loire ont signé le 8 mars 2023 un accord-cadre en faveur de l'ég...Le report de l'âge légal de départ à la retraite et l'allongement lié de la durée de carrière questionnent tant les actifs que les responsables d'entreprises. Des entreprises de Loire-Atlantique ont déjà anticipé cette ...
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